Douze heures avant de Gabriella Ambrosio
Résumé:
Jérusalem, un matin de printemps.
Dima traîne pour aller en cours. Son mariage avec
Faris, est-il seulement permis d'y penser ? Avec le couvre-feu, il ne peut même
plus lui rendre visite. L'horizon, pour elle, n'est qu'un mur.
De l'autre côté de la ville, Myriam pleure Mickael.
Ils devaient partir ensemble aux Etats-Unis. Il vient d'être assassiné.
Peut-elle encore avoir de tels rêves sans lui ?
Au fil des heures, Dima se rapproche du rendez-vous
qu'elle s'est fixé : ce soir, elle a choisi d'agir...
Ce livre s’inspire de faits réels, pour nous raconter le
destin tragique de deux jeunes filles, l’une palestinienne, l’autre
israelienne, à travers plus de dix-sept personnages.
Douze heures avant, c’est
tout d’abord l’histoire d’une fille qui n’en peut plus de ne pas voir les
choses évoluer et qui n’accepte pas de rester passive dans une société qui est
loin d’être pacifique.
Pour changer, je vais commencer par vous parler des
personnages qui m’ont le plus marqué, et ils sont au nombre de quatre:
Tout
d’abord : Dima, 18 ans,
lycéenne et première de sa classe, palestinienne. Ce personnage m’a tout de
suite fait penser à Antigone, mais j’ai été forcé de constater que son histoire
est finalement bien différente d’une tragédie grecque. Elle est le personnage
clé de l’histoire et sans doute l’un des personnages auxquels je me suis le
moins attaché, probablement parce que je n’arrivais pas à m’identifier à elle.
Myriam, 18
ans, juive, elle a un passé difficile, mais elle essaie de reprendre sa vie en
main malgré tout.
Abraham qui est
un agent de sécurité de 59 ans, juif israelien, qui a été allaité par une femme
arabe : ce personnage m’a touché par la tolérance qu’il a gardé depuis son
enfance envers les non-juifs.
Puis, le personnage de Saïd :
54 ans, père de Dima, chef de chantier dans une construction israélienne, qui
est une personne très pacifique.
J’ai admiré tout au long de ma lecture les personnages
de Saïd et d’Abraham, l’un palestinien, l’autre juif, et pourtant, tous les
deux si tolérants, si pacifiques.
Le destin de Saïd m’a particulièrement
bouleversé, parce qu’il dénonce à lui seul la complexité de la guerre et le
déchirement que l’on peut ressentir dans de pareilles situations (finalement je
refais le parallèle avec Antigone mais je vous assure qu’il y a de quoi !).
L’histoire commence à Jérusalem le 29 mars 2002 et se déroule,
comme vous pouvez le deviner au titre, pendant douze heures, mais douze heure
avant QUOI ? C’est tout l’intérêt du livre, on va découvrir ce qu’il va se
passer à travers un compte à rebours (Rien à voir avec celui de Qui es-tu
Alaska de John Green je vous rassure !),et pendant ces douze heures on
va partager la vie de différents personnages qui va déboucher sur des destins
liés.
C’est un des gros points positifs du livre à mes yeux : qu’on ait
réussi à laisser de la distance entre les personnages principaux assez
longtemps pour ressentir avec d’autant plus d’intensité la tragédie finale.
J’ai également apprécié le fait que le livre me permette de
découvrir de quelle façon vivent les habitants de Jerusalem sans pour autant
critiquer ou défendre une propagande politique. Je sais que ce sujet est
sensible d’autant qu’il est d’actualité et je n’étais pas attiré par le côté
politique du conflit, ce livre s’intéresse aux êtres humains et c’est ce qui
m’a plu.
Pour conclure, je vais le qualifier de COUP de Cœur parce
qu’on ne peut pas rester de marbre face à ces personnages aux destins liés,
forcés à se haïr alors qu’ils se ressemblent tant. C’est un livre à lire, ne
serait-ce que pour se convaincre que la guerre est toujours aussi injuste de
nos jours qu’elle a pu l’être dans le passé, et que la paix reste la seule
solution pour apprendre à voir au-delà des préjugés.
COUP DE COEUR.
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