L'enfant de Schindler de Léon Leyson
Résumé:
Alors que tout semble perdu pour Leon Leyson,
déporté à l'âge de douze ans dans un camp de concentration, un homme – un nazi
– lui redonne espoir. En l'employant comme ouvrier dans son usine, Oskar
Schindler fait du petit Leon le plus jeune inscrit sur sa liste. Une liste qui
sera synonyme de vie pour lui mais aussi pour des centaines d'autres juifs pris
dans les filets nazis.
Mon avis :
L’histoire de ce jeune
enfant, déporté à l’âge de douze ans, qui essaiera de survivre avec sa famille
malgré d’énormes difficultés, est un témoignage qui devrait tous nous inspirer.
Son histoire et l’histoire de sa famille est
extraordinaire, elle nous montre à quelle point la vie peut être
précieuse : lorsque l'on plonge dans l’intimité de cette famille, que l'on
partage leur histoire, les rêves qu' ils avaient, puis les espoirs qu’ils
continuent à nourrir tout au long de la guerre, on ne peut qu’ être admiratifs.
Pendant ma lecture, j’ai reçu des claques en pleine figure : Il ne s’agit pas de
personnages inventés par un auteur à l’imagination débordante. Il s’agit d’un
témoignage, et les témoignages ont, pour beaucoup, en commun qu’ils nous font réfléchir sur la condition humaine, sur
ce que nous devrions accepter ou non vis-à-vis de la société. L’enfant de
Schindler est ce genre de livres qui vous font vous poser des milliers de questions,
qui vous touche, qui vous donne des frissons, et c’est encore un de ces livres
qui m’a réellement marqué. Je n’oublierai pas ma lecture de si tôt.
Je vais tout d’abord parler de la famille de Léon et
notamment de ses parents que j’ai admirés tout au long de ma lecture. Dès le
début, ils ont fait des sacrifices pour le bien de leur famille et j’ai trouvé
cela courageux/ambitieux de leur part, ils se fixaient des objectifs de vie et
s’y tenaient coûte que coûte : çela parait tellement loin de nos sociétés
où les gens baissent les bras pour un oui ou pour un non..
D’une certaine façon j’admirais la cohésion qui régnait au
sein du couple : c’est probablement ce qui a inspiré Léon par la suite, ce
qui lui a permis de devenir ce qu’il est devenu –conciliant, joueur et
positif-.
Tout au long du livre, ils ont continué à m’étonner par leur
force de caractère et leur amour de la vie : ils étaient animé d’une telle
foi en l’existence humaine, ils étaient près à TOUT vivre s’ils savaient qu’il
leur restait un espoir de survivre et de réaliser leurs rêves par la suite. Ils
étaient d’une certaine façon obligés de rester optimistes s’ils voulaient
rester en vie, mais j’ai toujours pensé qu’il était plus facile de vouloir que
d’être, et ils l’étaient.
Ils ont eu énormément de chance que le père de Léon ai croisé
le chemin d’Oskar Schindler, car c’est bien de lui dont je vais parler à
présent. Il y a des gens dont les actions parlent d’elles-mêmes et Oskar
Schindler faisait partie de ces gens-là. Comment mettre des mots sur ce qu’il a
fait ? C’était un personnage paradoxal, complexe, manipulateur et
pourtant, il semblerait que ce n’était qu’une partie de ses qualités.
En lisant Mon amie Sophie Scholl de Paule du Bouchet, je me rappelle m’être
souvent demandé –tout comme la narratrice, amie fictive de Sophie- si le fait
de résister activement pouvait avoir un sens au temps de l’Allemagne nazie, si
ce n’était pas d’une certaine façon du suicide (je parle de la résistance qui
met votre vie CLAIREMENT en danger, je ne considère pas le fait de garder des
juifs chez soi dans ce contexte). Oskar Schindler a pu aider autant de
personnes uniquement parce qu’il était nazi, uniquement parce qu’il avait la
possibilité d’agir. D’une certaine façon, dans un contexte pareil, il semble
que la meilleure façon d’aider des juifs restait de se faire passer pour un
nazi, en jouant un double personnage, de façon à ne pas éveiller les soupçons
et à permettre de sauver des vies et de sauver sa propre vie. Les exemples
parlent d’eux-mêmes : à force de lire des livres sur ce thème je me suis rendu
compte que parmi les personnes qui ont le plus contribué à sauver des juifs on
retrouvait bels et biens des nazis ou du moins des allemands, qui gardaient des
camps et qui permettaient par ci par là de sauver des vies, ou encore des
médecins qui faisaient de faux papiers de décès (Anthon d’E. Zoller). Bref, on
pourrait en conclure qu’il y a du bon et du mauvais en chacun de nous, ou même
que le meilleur moyen d’avoir de l’influence et du pouvoir serait d’être
hypocrite et de savoir agir en fonction de ce qui nous semble juste. Je n’aime
pas vraiment cette conclusion mais il faut bien avouer que le passé est plein
d’exemples qui vont en ce sens.
Oskar Schindler est un héros, parce qu’il savait apprécier la
valeur que représentait ne serait-ce qu’une vie humaine. Il n’était pas un
héros par son caractère, par son hypocrisie ou par le fait qu’il était nazi,
mais bien parce qu’il a été capable de changer des vies, qu’il a redonné de
l’espoir a des personnes qui n’avait plus aucune raison de croire en l’avenir,
qu’il leur a donné une chance de survivre à un régime qui ne cherchait qu’à les
détruire.
UN LIVRE QUI NOUS
MARQUE.
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